Les questions que vous vous posez

À quoi ils servent et pourquoi doivent-ils s'intégrer ?

Les réflexes archaïques servent à assurer notre développement au cours de la gestation et durant la 1ère année de vie et font maturer le système nerveux en créant les milliards de connexions neuronales dont nous avons besoin pour vivre et grandir.

Ils servent à :

> Naître (réflexe spinal de Perez, réflexe spinal de Galant, réflexe tonique asymétrique du cou)

> nous protéger (réflexe de retrait, réflexe de Moro, réflexe de protection des mains, réflexe d’agrippement),

> nous nourrir (réflexe de fouissement, réflexe de succion, réflexe de déglutition),

> nous déplacer (réflexe de Babinski, réflexe d’agrippement, réflexe de reptation),

> nous équilibrer (réflexe tonique labyrinthique, réflexe de redressement de la tête),

> nous coordonner et nous organiser (réflexe tonique asymétrique du cou, réflexe symétrique du cou).

Une fois ces connexions établies, le programme des réflexes archaïques a suffisamment été sollicité et peut se mettre au repos, c'est-à-dire s'intégrer, pour laisser la place à des fonctions plus matures, permettant des apprentissages plus complexes, des gestes fins et maîtrisés, ainsi qu'une gestion émotionnelle adéquate pour se sentir bien avec les autres et grandir en confiance.

Quel est le lien entre les réflexes archaïques et les difficultés d'apprentissages ?

Les réflexes archaïques sont gérés par la partie la plus ancienne de notre cerveau, le cerveau archaïque justement. La répétition des gestes stéréotypés de ce programme participe à la maturation du système nerveux mettant en place toutes les connexions neuronales nécessaires aux apprentissages cognitifs et moteurs, gérés, eux, par le cortex, la partie la plus récente de notre cerveau.

Autrement dit, si c'est toujours le cerveau archaïque, au niveau inférieur, qui est aux commandes, le cortex, au niveau supérieur, ne peut pas devenir le boss à son tour.

Les enfants vont alors mettre en place des schémas de compensations pour s'adapter à ces difficultés, mais chaque geste ou apprentissage peut devenir couteux en énergie. Sans automatisation du geste, comme écrire par exemple, le cerveau ne peut pas être disponible pour une autre tâche en simultané, comme écouter la maîtresse en même temps, ou tout simplement penser au mot suivant.

Pourquoi certains réflexes archaïques ne s'intègrent pas complètement ?

Les causes sont multiples et le plus souvent non-intentionnelles, parfois inconscientes (transgénérationnel, traumas, accidents de la vie, maladies, etc).

Voici une liste non-exhaustive de facteurs pouvant affecter négativement le bon développement et la bonne intégration des réflexes archaïques :

1. La vie intra-utérine

- État de santé de la mère (addictions, carences alimentaires / mauvaise alimentation, maladie, prise de médicaments)

- État de santé du foetus

- Faible niveau d’activité physique de la mère

- Stress environnemental important (deuil, perte d’emploi, déménagement, maladie d’un proche, harcèlement, violences, etc)

- Pollution

2. Les conditions de naissance

- Présentation de l’enfant atypique : siège, transverse, cordon autour du cou

- Naissance prématurée ou post-terme

- Souffrance foetale

- Accouchement hyper-médicalisé (stress, forceps, ventouse, spatules, césarienne, péridurale)

- Accouchement traumatique

- Accouchement trop long ou trop court

3. La 1ère année de vie du bébé

- Suite d’une naissance difficile (lésions articulaires et tissulaires)

- Environnement familial stressant, non sécurisant

- Dépression de la mère (post-partum ou pas)

- Rythme de vie non-respecté (« dressage » au sommeil, à la diversité alimentaire)

- Maladie, handicap, appareillage orthopédique

- Environnement matériel inadapté (parc, transat, trotteur, cosy, anneau de douche, etc)

- Mise en position assise ou verticale prématurément

- Manque de position dorsale et ventrale

- Excès de stimulations ou manque de stimulations

- Excès d’écran

- Port de chaussures avant la marche (notamment rigides)

- Port de vêtement inadapté empêchant l'expression des capacités motrices (jupe pour les filles, vêtements trop amples ou trop serrés)

Comment ça marche l'intégration sensorielle et motrice ?

L’Intégration Sensorielle et Motrice est une approche thérapeutique transformatrice qui va aider l'enfant à intégrer ses réflexes archaïques persistants et mettre la main sur tout son potentiel. Elle s'inscrit sur un temps long et va relancer la maturité neurologique, c'est-à-dire que de nouvelles connexions neuronales vont s'établir grâce aux stimulations préconisées qui seront à exécuter 2 à 3 fois par semaine à la maison.

Les activités du quotidien seront plus simples, l'enfant moins fatigable, et les apprentissages plus fluides.

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